Prescillia_Lezin
DES NOUVELLES DE...
PRESCILLIA LEZIN
“Bonjour Prescilia, tu es arrivée en provenance de l’Asvel qui était en Ligue féminine pour le CBBS , qui évoluait alors en Ligue 2. Qu’est-ce qui t’as séduite dans le club Bourguignon ?
Alors à l’Asvel, j’étais considérée comme une jeune joueuse, j’allais avoir peu de temps de jeu, et moi je voulais montrer que j’étais capable de faire plus. Mon départ correspond à ma dernière année en tant que jeune et je voulais démarrer ma carrière professionnelle . C’était l’année où Tony Parker arrivait dans le club Lyonnais, avec un recrutement de joueuses expérimentées ce qui signifiait pour moi, peu de temps de jeu. Je voulais progresser, prendre de l’expérience et démontrer de quoi j’étais capable.
Dès ton arrivée, vous décrochez le titre pour la LF2 ! Est-ce que tu te dis « j’ai bien fait de suivre mon instinct ! »
Oui c’est sûr, mais au-delà du titre, je me suis tout de suite sentie à ma place en arrivant à Charnay . Je suis arrivée avec l’étiquette d’une joueuse de poste 4, et j’ai tout de suite adhéré au projet sportif avec le Coach . J’ai effectué un gros travail de positionnement sur le terrain car j’étais, avec mon gabarit, désavantagée à ce poste. Grâce à cette année de transition, j’ai pu évoluer sur un poste 3, ce qui m’a ouvert d’autres possibilités sur le terrain. Avec le titre à la fin de la saison, j’étais fière, heureuse, car tout le travail que j’avais effectué en amont avec le Coach avait porté ses fruits.
Pour la saison suivante, première expérience en ligue féminine, et là… 12e au classement, 4 victoires–13 défaites, championnat arrêté a cause de l’épidémie de COVID. Dans quel état d’esprit étiez vous ?
On était impatiente de rejouer après l’obtention du titre, tout en restant les pieds sur terre, on avait qu’une envie, c’était de jouer en ligue. Et là, ce fût une « claque ». L’année précédente, on avait dû avoir 4 défaites playoffs inclus et là, on enchaîne les défaites, le public ne nous reconnaît pas …
Place à la première saison Post-COVID, le CBBS réussit l’exploit de se maintenir deux journées avant la fin du championnat, en vous imposant à Saint-Amand 75–65 et obtenir la 9ème place. Quel a été ton ressenti pour cette première saison complète en tant que promu en ligne féminine ?
C’était la saison post-COVID, il n’y avait pas de Playdowns. Le classement se faisait sur la saison régulière. Cette victoire à Saint-Amand fût un véritable soulagement et nous a permis de finir la saison l’esprit tranquille, pour notre public, nos bénévoles.
En parlant du public, peux-tu nous donner ton ressenti sur les supporters du CBBS ?
Le public est hyper important. On a besoin d’avoir un public qui nous pousse pendant les matchs, surtout dans les moments de doute. Lorsque l’on entend le COSEC crier, on sait que c’est pour nous, et ça nous transporte littéralement. A Charnay, c’était incroyable, par rapport à la configuration de la salle, c’était juste waouh!! Je me souviens, en Playoff lf2, la salle était tellement pleine, qu’ils avaient mis des écrans géants dehors pour que le public puisse suivre le match, je n’avais jamais vu ça auparavant. Ma famille venait me voir jouer depuis Lyon, d’où je suis originaire, ils étaient impressionnés par l’ambiance . L’engouement des supporters dans cette salle, c’est juste trop cool ! Le CBBS rayonne dans cette petite ville de Bourgogne.
Pour la troisième saison, en ligue féminine, le CBBS débute la saison de manière un peu instable avec des départs prématurés de joueuses. Le coach fait le pari de la jeunesse, mélangé à des joueuses d’expérience, avec un résultat que l’on connaît, une relégation en LF2. Comment as-tu vécu cette saison ?
Franchement, ce fût tellement compliqué sur et en dehors du terrain, avec des joueuses qui restaient trois semaines puis repartaient . On arrivait pas à trouver une stabilité. Toutes les trois semaines, il fallait réintégrer une nouvelle joueuse et réapprendre de nouveaux systèmes très souvent, c’était compliqué. Lors des playdowns, on était arrivées à proposer une meilleure qualité de jeu, on jouait mieux qu’en saison régulière. Mais le dernier match contre Landerneau, on fait un non match, devant notre public qui plus est.. C’était incompréhensible, on se disait, mais il reste 10 minutes ! Mais non…, Le match est terminé et on est relégué en LF2. Ce fut encore plus dur, car je savais que je ne resterai pas et je ne voulais pas laisser le club sur un échec, ce fut très difficile à encaisser.
Tu es donc partie à Leganes (Espagne) pendant 1 an et ensuite tu es revenue jouer en LFB à Landerneau. Qu’as-tu ressenti lors de ton premier retour au Cosec, mais cette fois-ci avec l’étiquette d’adversaire .
J’ai retrouvé des odeurs, des automatismes, des visages, des sourires que je n’avais pas vu depuis longtemps. J’ai vraiment aimé revenir dans cette salle. Ma famille était là, car je suis native de Lyon, donc c’était vraiment magnifique et un réel plaisir.
Si tu avais un message à transmettre aux supporters du CBBS, qu’aimerais-tu leur dire ?
Je n’ai pas été formée par le CBBS, mais Charnay est mon club de cœur. Les bénévoles sont tellement investis, bienveillants, j’ai vécu quatre années très fortes. C’est le seul club où j’ai eu vraiment de la tristesse de partir. Merci vraiment du fond du cœur. Il y a une personne que j’aimerais remercier particulièrement , c’est Laure Belleville. Laure est un exemple de fidélité au club. Quand je suis arrivée , elle avait déjà 25 licences à Charnay!! Cela montrait que tu ne quittes pas le CBBS comme ça. Ce fut une véritable source d’inspiration et un pilier au sein du club. Merci à tous
DES NOUVELLES DE...
CHLOE MANTELIN
Bonjour Chloé, merci d’avoir accepté l’interview pour la chronique du site Internet “Pinkies un Jour / Pinkies toujours”. Félicitations pour la victoire de cette semaine, lors de la deuxième manche des playoffs, en LF2 face à Montbrison.
Oui c’est super, on n’avait pas envie que la saison soit terminée. On avait perdu d’un point à l’aller, et on avait une salle quasi pleine. Maintenant il va falloir aller chercher la belle pour espérer jouer contre Chartres en demi-finale. C’était trop bien au niveau de l’ambiance.
Parlons de ton passage a Charnay. Tu es arrivée en 2017, en provenance de Limoges, à 19 ans, tu étais en équipe de France u20. Pourquoi as tu choisi de venir au CBBS ?
Lors de ma dernière année à Limoges, le club est descendu, moi je voulais rester en LF2 pour emmagasiner de l’expérience. Au moment de ma signature pour Charnay, c’était en plein dans les playoffs, je ne savais pas à quel niveau j’allais jouer, mais le sérieux du club, le côté familial et le haut niveau, on fait que j’ai décidé de tenter l’aventure . Cela ne faisait que deux ans que j’étais en LF2, en tant que jeune et les échos que j’avais eu étaient plus que positifs.
Pour ta première saison, le CBBS termine 4eme, avec 13 victoires et 9 défaites. Elimination en demi-finale contre Landerneau, comment as-tu vécu cette première saison ?
J’ai énormément appris durant mes années à Charnay. Pour la première année, j’étais la doublure de Laure Belleville, elle ne faisait pas de cadeaux à l’entraînement, c’était le meilleur moyen pour progresser. C’est grâce à Laure que j’ai commencé à grandir et à grappiller du temps de jeu au fur et à mesure. J’avais un rôle de backup de Laure, lorsque je rentrais sur le terrain, je savais ce que j’avais à faire et j’ai le souvenir d’avoir fait des bons matchs, même si on avait perdu contre Landerneau qui était le futur champion. Malgré le fait de ne pas être montées, il y avait déjà une très bonne ambiance dans le club, entre les filles, mais surtout avec les bénévoles et les supporters. J’ai beaucoup de bons souvenirs, notamment les après matchs, l’accueil à mon arrivée mais également l’aide dans mes recherches d’appartement, ou pour m’intégrer dans la vie locale . C’est vraiment la force de ce club, les nombreux bénévoles qui sont présents pour nous à tous moments.
Pour ta deuxième saison au club, le CBBS termine 1er de la saison régulière, 19 victoires pour 3 défaites , peux-tu me donner tes souvenirs de cette saison ?
Mon plus beau souvenir, c’est la finale (match 3) contre Toulouse, il y avait Antoine Griezmann qui était venu, et ça m’avait marquée de le rencontrer. Je me rappelle du match 1 de la finale ,à domicile, il y avait une grosse ambiance, la salle était pleine. Johanna Cortinovis se blesse à la fin du match mais on gagne malgré tout, pour notre public . Au match 2 (retour) à Toulouse, Johanna joue malgré sa blessure, mais on perd. D’un côté, on n’avait pas envie de fêter le titre sans être devant notre public. On ne se voyait pas gagner sans être avec eux. Les matchs contre Toulouse étaient toujours des matchs particuliers, car toujours intenses et serrés sur le terrain.
Alors raconte-moi ce dernier match à domicile contre Toulouse ?
Il y avait beaucoup d’émotion, on savait que c’était le dernier match de Johanna et de Laure, et rien que pour ça, on voulait gagner le titre pour elles. Je n’ai joué que deux ans avec elles, mais on savait que c’étaient des filles importantes pour le club, importantes sur le terrain, et on voulait finir en beauté pour elles. Je me souviens quand le buzzer a retenti, c’était un moment indescriptible ! Tu ne gagnes pas un titre de championne de France tous les ans, surtout à domicile dans une salle pleine à craquer, qui a explosé au moment du coup de sifflet final. Il y avait un incroyable engouement autour des filles, on était toutes très excitées.
Chloé, tu m’as parlé d’un élément marquant au CBBS, le public du Cosec. Peux-tu me parler de ce que tu as ressenti durant tes deux années ?
C’était incroyable, la salle était toujours pleine, on avait déjà cette tradition, le BAN BOURGUIGNON , après chaque victoire, et je trouvais ça fort, car ça nous rapprochait vraiment du public. C’était pas des spectateurs, mais des supporters. Ils transformaient la salle en véritable chaudron. Ça nous procurait une adrénaline pour nous dépasser dans les moments importants de nos matchs. Du fait de la taille du COSEC, on était très proches d’eux, et ils ont toujours été bienveillants.
Chloe, après deux ans au CBBS, tu te diriges vers le club de Reims où tu accompagnes Mélanie Devaux.
Oui, tout à fait, Melanie m’a informée durant les playoffs qu’elle avait signé à Reims, dans l’objectif de se rapprocher de son chéri. De mon côté, je voulais continuer à évoluer au niveau de LF2 . Je cherchais un club ambitieux pour obtenir de l’expérience et continuer à grandir pour ensuite passer à l’échelon supérieur.
Peux-tu nous parler de ton parcours à Voiron (Club en LF2) actuellement .
Cette année, je joue à Voiron, club dans lequel j’avais jouée plus jeune, où l’on joue actuellement les playoffs pour viser la ligue féminine. Je suis également coach sportif et je m’occupais des entraînements de personnes âgées ou de cycles sport santé, l’an passé. J’ai obtenu mon diplôme il y a 2 ans. Quand je suis arrivée à Voiron, c’était un peu comme à Charnay, je ne savais pas si j’allais jouer en N1 ou en LF2, il faut croire que cela m’a porté bonheur comme a Charnay. On fait une super saison malgré une deuxième partie de saison tronquée par les blessures.
Chloé, est-ce que tu suis toujours l’évolution des PINKIES ?
Oui, c’est juste extraordinaire, ce qu’elles font, tout le travail qu’elles ont effectué pour en arriver là. Être en coupe d’Europe pour une si petite ville, c’est quelque chose d’extraordinaire. Je suis toujours l’équipe à travers les réseaux sociaux et les live. Quand je peux, quand je vois la salle toujours aussi pleine, ça me rappelle tellement de souvenirs. Le fait de voir des visages que j’ai connu à l’époque, c’est beaucoup d’émotion pour moi. Je leur souhaite sincèrement le meilleur pour la suite, pour le club, pour les bénévoles, qu’ils profitent de ces moments si forts qui sont la récompense de tout leur travail.
Et pour finir cette interview, aurais-tu souhaité dire un mot ?
MERCI pour tout, merci aux bénévoles qui ont toujours été là pour nous. J’ai des souvenirs avec certains bénévoles après les victoires lol. On n’était pas toujours sérieuses, mais toujours reconnaissantes envers ceux qui nous ont accompagnées durant toute la saison.
DES NOUVELLES DE...
JOHANNA CORTINOVIS
Bonjour Johanna, comment vas tu ? Que deviens tu depuis ton départ du CBBS ?
Je suis à Angers, en Ligue Féminine. J’ai en charge le centre de formation depuis l’été 2022, mais je suis également coach de l’équipe espoir en NF2 et j ai une mission technique au sein du club .
Tu es arrivée en 2014/2015 à Charnay alors que tu étais à Angers qui montait en ligue et que tu avais été nommée MVP des playoffs . Qu’est-ce qui t’a attirée dans le projet de Charnay ?
C’est le fait que ça soit une petite structure, un club professionnel malgré tout. Le fait de connaître certaines joueuses comme Julie Legoupil et Charlotte Ducos a simplifié ma venue. Le projet du club était ambitieux, jouer un vrai rôle en Ligue 2 à l’époque, avec des filles sympas, dans un cadre familial, était vraiment un projet intéressant.
Le fait de déjà connaître quelques unes de tes coéquipières a facilité ton intégration ? Comment était l’ambiance générale dans le groupe ?
Je suis arrivée à un moment de transition, des joueuses qui étaient déjà présentes depuis quelques années et qui allaient partir un an ou deux après mon arrivée, et celles qui sont arrivées en même tant que moi et qui ont vécu cette épopée. J’ai vécu une véritable relation humaine, ce que l’on voulait, c’était le plaisir sur le terrain. Le groupe a vécu des moments difficiles, notamment l’année de la descente, le groupe était épuisé, on avait l’impression que, malgré tous nos efforts, ça ne fonctionnait pas malgré le public, toujours présent et sa bienveillance. Je distingue deux choses : on peut être super potes avec les personnes avec qui on joue et avoir des résultats, ou être simplement collègues de travail et aller dans la même direction avec les mêmes motivations. Le plus important est que les valeurs du groupe soient préservées dans tous les cas. A Charnay, j’ai connu tous les différents cas de figure, aussi bien positifs que négatifs.
Tout à l’heure, tu as parlé du public du CBBS. Peux-tu m’en parler justement ...
Franchement, le public de Charnay aura toujours une place dans mon cœur. Déjà, la configuration de la salle fait que tu te sens proche des gens. Honnêtement, même après des matchs où on n'était pas performantes, le public a toujours été bienveillant, critique parfois, mais des critiques bienveillantes, toujours dans l’échange et le respect de l’équipe. Ils restaient toujours présents pour nous supporter, et quand le Cosec s’embrase, c’est incroyable.
Justement, parlons des moments incroyables au Cosec. Parle-moi des trois matchs contre Toulouse en finale de playoffs !
Le 1er match avec la victoire, je me souviens, que l’on avait pris au sérieux Toulouse, respecté le game plan du Coach, on était dans l’aspect « faut rien laisser-passer , on est chez nous, sur notre territoire ."
Le deuxième match, à Toulouse, défaite de 15 points, comment ça se passe ?
On est déçu forcément, mais honnêtement, on ne voulait pas finir la série à l’extérieur, on savait que chez nous on était très difficile à jouer, on voulait offrir à notre public ce titre et communier avec eux à domicile. Le match 3 à domicile avec la victoire .. Toulouse est une équipe qui avait annoncé vouloir monter, avec un gros effectif. On se disait entre nous, que l’on ne pouvait pas perdre, qu’il ne fallait pas déconner. On n'avait pas fait tous ces efforts pour rien, car ce dernier match était celui de « qui perd meurt ». Le club avait fait venir des joueuses de l’équipe de France militaire, en tenue officielle, et nous avions chanté la Marseillaise, un moment inoubliable et intense. On a joué avec le couteau entre les dents, on se devait, pour le club, les bénévoles, les supporters, de gagner ce match !
Maintenant, parlons d’une autre facette de toi, en dehors du Basket, peux-tu nous parler de « La vie des chuchoteurs » ?
J’ai toujours écrit, au départ de manière très intime, puis un jour je me suis dit « Go allez, je me lance on verra bien ». C’est un projet que j’avais depuis le lycée. Je me suis lancée dans l’auto édition.
Y aura-t-il un second livre ?
Alors la vie fait qu’en ce moment je suis très occupée, je n’ai pas le temps d’y travailler correctement. J’ai beaucoup de projets dans ma vie actuelle, mais ce n’est que partie remise et ça reviendra tôt ou tard.
Parlons du CBBS d’aujourd’hui. Les Pinkies arrivent dans une période cruciale pour atteindre et conforter sa place dans le top 8. Pour toi, de quoi les filles auront-elles besoin pour performer ?
Il leur faudra du cœur, le Basket elles l’ont, le professionnalisme elles l’ont, le bon Coach elles l’ont aussi. Elles travaillent dur depuis le début d’année sur ces points, maintenant c’est un état d’esprit qui leur faut. Landerneau finit la saison en tornade, Saint-Amand est une équipe habituée à jouer les Play Down, elles savent comment faire pour aller chercher des victoires importantes. Il faut que l’équipe soit soudée du début à la fin du match, qu’elles aient du cœur sur leur parquet !
Si tu avais un dernier message pour le public du CBBS, ainsi que les joueuses..
Pour le public, je leur dirai qu’ils m’ont laissé un héritage, je pense que c’est le bon moment de leur dire que je ne les oublie pas, qu’ils m’ont laissé un héritage identitaire. Je ne suis plus à Charnay, mais je continue de suivre le parcours du club ! Pour les Pinkies, elles savent ce qu’elles doivent faire, mais je leur dirai simplement de jouer sans regrets et de se battre pour le club comme le club se battrait pour elles !!!
💗 Un grand merci à Johanna - Propos recueillis par Benjamin Thibert - 13 mars 2024
DES NOUVELLES DE...
MELANIE DEVAUX
Bonjour Mélanie, merci d’avoir accepté notre invitation pour cette interview. Alors avant de parler de ton passage au CBBS, comment vas-tu?
Je vais mieux ! Lors du match de coupe, je me suis blessée, face à Trith. J’ai également eu d’autres pépins physiques durant l’année dernière, plus ou moins importants, mais je touche du bois dorénavant, tout va pour le mieux !
Tu es donc devenue maman, comment se passe la vie de maman conjuguée à celle de joueuse de basket de haut-niveau ?
C’est pas toujours évident, lorsque je reviens d’une séance d’entrainement et que je suis rincée, je dois assumer mon rôle, c’est pas toujours facile mais j’y arrive.
Tu évolues donc à Calais, club de Nationale 1, qui a été relégué l’année dernière, comment se déroule ta saison ?
On vient de perdre de 30 points contre une équipe de bas de classement, le Stade Français, chez eux, donc c’est pas terrible pour le moment. On est classé 8e sur 12 donc va falloir remonter au classement. Je suis une compétitrice, j’aime ça, donc je vais tout faire pour.
Parlons de ton passage à Charnay, je rappelle que tu es arrivée en 2017.
J’étais à Chartres quand mon agent, qui était le même que le coach de Charnay à l’époque, m’a appelée. Quand il m’a proposé le projet, il m’a dit que Charnay était un club familial d’une petite ville tout juste promu mais qui avait envie de faire les choses bien. Que le club avait des ambitions, et un coach avec des envies bien précises ce qui a fait que j’ai accepté de rejoindre le club
La première année, avec un effectif quasi-identique à celui de la NF1, l’alchimie prend entre les anciennes et les nouvelles joueuses. Comment l’as-tu vécu ?
On avait une équipe avec de forts caractères, un noyau solide mais aussi Irma Rahmanovic, Kariata Diaby, deux joueuses qui ont réalisé une magnifique saison. Il y a une joueuse que j’admire particulièrement, c’est Laure Belleville, aussi bien en tant que joueuse, qu’en tant que personne. Faire une carrière dans son club formateur c’est juste magnifique, je me suis beaucoup inspirée d’elle sur et en dehors du terrain. Encore aujourd’hui , je la prend comme exemple auprès de mes coéquipières pour leur inculquer les valeurs du club, de fidélité, d'exigence et de continuité. On est éliminées par Landerneau en demi-finale. L’équipe reste soudée, avec une base solide, et l’arrivée d’une américaine Keyona Hayes…
Oui, la deuxième saison, peux tu m’en parler ?
On avait un effectif de qualité avec Laure Belleville, Johanna Cortinovis, Irma Rahmanovic, l’arrivée de Keyona Hayes qui a fait une saison de folie, on s’entendait vraiment bien et je prenais vraiment du plaisir sur le terrain. De plus, on avait les supporters au cosec, qui nous poussaient à chaque match, on les sentait lorsqu’on était sur le terrain, c’est difficile à décrire comme émotion, mais 800 à 900 personnes qui vous encouragent au cosec, ça t’oblige à te surpasser !
Vous gagnez le titre de Championnes LF2 en 2019 contre Toulouse en 3 manches, mais toi de ton côté, tu as fait le choix de rejoindre Reims..
Oui avant la fin du championnat, j’avais déjà donné mon accord à Reims. J’ai fait le choix de me rapprocher de ma famille. Reims qui était en Ligue 2 féminine était un bon compromis proximité famille/club de haut niveau de basket. Je ne voulais pas quitter le haut-niveau car j’avais encore cette envie de performer. Mais si je n’avais pas rencontré le père de mon enfant, je serais restée à Charnay, je voulais habiter Charnay, j’aime profondément ce club , cette ville, cette ambiance, son esprit..
Ton expérience et ton vécu à Charnay me fait penser à l’équipe d’aujourd’hui. Regardes-tu les matchs du club ?
Oui bien sûr, quand je le peux, je regarde les matchs. Elles réalisent un parcours extraordinaire, elles produisent un très beau jeu et le coach actuel réalise du beau travail. Je suis le club sur les réseaux sociaux, je reste profondément attachée au club.
J’ai une dernière question pour toi Mélanie, si tu avais un dernier message à transmettre aux supporters du CBBS ça serait quoi ?
Même si un jour je suis atteinte d’Alzheimer, je n’oublierai jamais Charnay…
Merci beaucoup Mélanie et à bientôt au cosec. Propos recueillis par Benjamin Thibert - 1er février 2024
A PROPOS
CHARNAY BASKET Bourgogne Sud
Le Haut-Niveau du Basket Féminin en Bourgogne Franche Comté